La ville apparaît avec les premiers surplus de ressources agricoles qu’elle peut capter pour sa subsistance.
Elle est donc conséquence avant d’être cause du développement économique, qu’elle amplifie et porte au haut niveau que nous connaissons grâce aux échanges, matériels et intellectuels ainsi qu’à la spécialisation du travail et aux économies d’échelle qu’elle permet.
Elle est lieu de l’écrit et fait l’histoire au double sens du pouvoir qui imprime leur direction aux affaires des hommes et de rédaction de documents nécessaires à son écriture.
Les villes sont mortelles, mais le phénomène urbain s’enrichit des cycles que chacune représente. La croissance démographique globale provoque celle exponentielle des villes, comme si les hommes étaient sujets à une force d’attractivité plus que proportionnelle auxmasses urbaines qu’elles constituent. Mais cette croissance ne saurait être une simple extrapolation : l’accaparement de populations et le pouvoir sur l’ensemble de l’espace – emprise ou influence – s’accompagne de la diversification du phénomène urbain ; largement amorcée aujourd’hui, elle devrait devenir, selon Thierry Paquot, la marque principale de l’évolution à venir, diversification des formes d’occupation de l’espace comme des fonctions mêmes de la ville.
par Thierry PAQUOT