Voici plus de vingt ans qu’une confrontation entre spécialistes se développe à l’échelle mondiale sur l’avenir du climat. D’un côté ceux qui, des travaux scientifiques publiés, tirent la conclusion que, du fait de l’activité humaine sous ses formes industrielles, un réchauffement du climat de notre planète est engagé et qu’on peut en prévenir les conséquences dommageables sur notre environnement. D’un autre côté, ceux qui admettent l’existence de ce réchauffement, mais contestent que l’activité humaine en soit la cause majeure. Les premiers épinglent les seconds de « climatosceptiques ».
Cette querelle est aujourd’hui bien connue. On sait les énormes intérêts financiers en jeu. Jean Jouzel donne ici un tableau très complet des faits et de leurs interprétations. Il n’est pas « climatosceptique » ; c’est de notoriété publique.
Ce qu’il apporte de nouveau ici, c’est une description et une analyse très précises de la composition et du fonctionnement du GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), avec l’autorité d’un vice-président en exercice.
Ces pages nous permettent de répondre à la question de l’autorité du GIEC.
Prix Nobel de la paix conjointement avec Al Gore, le GIEC n’est pas un organisme de recherche. Il essaye de résoudre en son sein la question délicate des relations complexes entre la science, la politique et l’industrie.
Il n’y a guère de doute que d’autres sujets que celui du climat appelleront ce type d’analyses. L’expérience du GIEC restera longtemps un thème de réflexion.
Par jean JOUZEL