Accaparation de brevets scientifiques et techniques, espionnage industriel ou économique, transfert ou pillage technologique, la perte de souveraineté nationale liée au départ à l’étranger de technologies de pointe et d’entreprises des secteurs stratégiques est vécue comme un dramatique dessaisissement mettant à mal notre indépendance scientifique et technologique.
Aujourd’hui, notre pays ne dispose pas d’entreprises capables de se mesurer aux GAFAM américains ou aux géants chinois spécialisés dans la gestion et la collecte des données personnelles, tels Huawei ou Alibaba. Résultat, la France n’a aucune maîtrise des technologies les plus stratégiques en ce domaine.
Au début du mois de février 2020, Thierry Breton, le nouveau Commissaire européen au Marché intérieur et au Numérique, a martelé qu’il était « indispensable que l’Europe retrouve sa souveraineté technologique ».
Afin d’éviter d’être marginalisée, l’Europe se doit de remporter la nouvelle étape de la révolution numérique ; celle de la récolte, de la gestion et de l’analyse des données de secteurs aussi divers que l’industrie, les transports, l’énergie ou la santé.