Presque partout dans le monde, les «nanosciences» explosent: multiformes, elles recouvrent un vaste champ de recherches regroupées en vertu de leur appartenance à un même ordre de grandeur spatial, le nanomètre, c’est-à-dire le milliardième de mètre (dix fois la taille d’un atome). Alors que les crédits massifs dont elles bénéficient les désignent comme le nouvel horizon des politiques de recherche, elles deviennent l’objet de discours contradictoires: on les accole ici à d’effrayantes prophéties, là à de séduisantes promesses, d’où la place croissante qu’elles occupent dans les débats entre la science et la société. Mais en quoi consistent-elles précisément ?
Par Etienne KLEIN