Les hommes craignent les forces qui les dépassent et tout particulièrement celles dont ils ne connaissent pas les limites. C’est le cas de l’intelligence Artificielle dont on craint qu’elle ne participe fortement à une disparition structurelle de l’emploi.
L’IA. où plutôt pour reprendre la formule de Luc Julia « l’intelligence augmentée ». se trouve déjà partout, sous de multiples formes, souvent sous l’aspect banal de quelques commodités de la vie courante. Mais c’est la même technologie qui permet de surveiller la population chinoise afin de déterminer le Crédit social de chacun.
Alors, l’IA constitue-t-elle un apport positif pour la société et son développement doit-il être encouragé ou à l’inverse constitue-t-elle un danger qu’il convient de circonscrire?
C’est l’ambivalence de toutes les technologies. Utiles ou nuisibles selon les intentions des hommes qui les emploient. Et la maîtrise acquise par les GAFAM grâce aux technologies numériques, qui doit encore peu à l’IA, donne une idée de ce qui pourrait advenir avec des acteurs en situation de monopole.
Il est donc vital, comme le suggère Nicolas Dulac Gérardot, de mettre en place des barrières morales et légales avant toute perte de contrôle.