« Les hommes et les femmes ne sont pas égaux devant la maladie et doivent donc être traités différemment ».
C’est avec cette formule politiquement incorrecte que l’Académie nationale de Médecine dénonce certains préjugés qui affectent la pensée médicale dans un récent rapport.
Claudine Junien, à l’origine de ce rapport, milite en faveur d’une médecine sexuée ou différenciée et récuse les tentatives pour rejeter l’existence de ces différences.
On se réfère aux hommes pour concevoir les médicaments. Résultat, les femmes sont exposées à des accidents secondaires deux fois plus nombreux que les hommes. Certaines molécules ne sont pas efficaces sur les hommes mais seulement sur les femmes, et vice-versa.
Claudine Junien parle d’une « injustice thérapeutique » et l’Académie recommande de prendre conscience de ces différences. Cette perspective pourrait bouleverser le diagnostic et la prise en charge des patients.