Depuis les attentats de 2012 à Toulouse et Montauban, puis le massacre de la rédaction de Charlie-Hebdo et l’attaque de la supérette cascher de Vincennes en janvier 2015, on sait que le fanatisme est présent sur le sol de notre pays.
De jeunes français soutiennent le terrorisme et les prêcheurs salafistes réussissent à les détourner des valeurs communes. La minute de silence du 8 janvier 2015 décidée par le pouvoir politique avait été troublée par des élèves récalcitrants. L’absence massive des jeunes des banlieues lors de la grande manifestation aurait dû alerter. Mais non… Les ministres avaient minimisé. On entendit se déployer un discours d’une parfaite ambiguïté sur le grand air de la culpabilité. Ce n’était pas leur faute, c’était la faute de la société ! Ni amalgame, ni stigmatisation, tel était alors le mot d’ordre de la France officielle tétanisée. Résultat. Les recrutements par l’État islamique, parce qu’il faut bien appeler un chat un chat, n’ont guère cessé. On en a vu les conséquences, en fin d’année dernière, le 13 novembre.
Nous savons ce qu’il faut faire. Mais qu’a-t-on fait ?
Par Alain BAUER