La France connaît une sérieuse crise du logement.
Cette crise actuelle n’atteint pourtant pas l’intensité de celle que nous avions connue après-guerre qui résultait de l’effet cumulé des destructions massives de la Seconde guerre mondiale (1/4 du parc immobilier), du baby-boom et des migrations des ruraux vers les villes. Dès 1946, l’un des premiers objectifs du Plan Monnet n’est-il pas d’« améliorer les conditions de l’habitat et de la vie collective » ? Non sans difficulté, notre pays avait pourtant réussi en quelques années à redresser la situation en redonnant notamment de la liberté aux agents économiques et plus particulièrement en matière de loyers pour les constructions neuves.
En 1975, alors que la France comptait 53 millions d’habitants, 500 000 logements étaient mis en chantier chaque année. Aujourd’hui, avec un chiffre de 330 000 et un accroissement de la population de plus de 10 millions d’habitants, nous sommes loin de l’objectif, fixé par le Président de la République lors de la campagne présidentielle, de la construction de 500 000 logements par an. L’Union nationale des industries de carrières et de matériaux de construction prévoit pour 2014 une baisse des volumes plus importante encore qu’en 2013.
Olivier Mitterrand nous explique la raison pour laquelle nous en sommes arrivés à cette situation et propose des mesures concrètes qui permettraient à notre pays d’atteindre des volumes acceptables.
Par Olivier MITTERAND