Va-t-on continuer longtemps à faire de la « question musulmane » le centre, presque exclusif, du débat politique ? Les primaires de la droite et d’une partie du centre, cette année, vont-elles, autant que celles de la gauche de 1995, 2006 et 2011, y contribuer à coup de « burkini » ou autre plaisanterie appropriée à l’hystérie argumentative des intellectuels ? L’essentiel pour le peuple français, ne réside-t-il pas plutôt dans la perspective économique et sociale d’un pays durement secoué par les crises successives ? À la question, « dans la perspective de la prochaine élection présidentielle, qu’est-ce qui compte le plus pour vous ? », 64 % des sondés répondent que ce sont les thèmes économiques et sociaux ! Les thèmes identitaires et de sécurité loin derrière. Même si la lutte contre l’islam radical est évidemment un combat à mener. Cela aurait dû être fait depuis des lustres.
On attend des candidats qu’ils se penchent sur la gravité de la situation. Que l’avenir de l’enseignement fasse l’objet d’un réexamen complet, en rupture avec les dogmes pédagogistes qui ont miné depuis des décennies le système éducatif de notre pays. Que les candidats nous expliquent comment ils vont restaurer l’autorité de l’État, si mal en point depuis bien des années. On voudrait par exemple qu’ils montrent ce qu’est qu’une Loi, dûment appliquée…
Par Alexis FEERTCHAK