Il s’impose de repenser de fond en comble les politiques de santé, explique Claude Evin. A la conception curative de la médecine, toujours cloisonnée, il appelle à substituer une approche intégrée de « parcours de santé » ouverts aux personnes tout au long de leur vie. Claude Evin donne un sens moderne précis au vieux précepte selon lequel « mieux vaut prévenir que guérir ». La notion même d’efficience doit être redéfinie. La recherche de l’efficience, écrit-il, est « d’abord une culture ou un état d’esprit ». Cela passe par une « revalorisation en profondeur de l’offre de prévention » et par une « territorialisation » de la politique de santé. Il y va de l’indispensable ré-humanisation de la médecine scientifique.