Le système de santé espagnol mérite l’attention, puisque l’Espagne a aujourd’hui la meilleure espérance de vie de l’Union européenne alors que le coût de fonctionnement de son système de santé est nettement inférieur au nôtre. Ce système combine une couverture universelle publique et des assurances privées pour environ 20 % de la population.
Le système privé s’est installé dans les interstices du système public et en a complété les infrastructures. Il s’est développé dans les grandes villes, pour des spécialités correspondant à des pathologies fréquentes.
Si le système espagnol n’est sans doute pas transposable et peut étonner quant à l’égalité des citoyens pour l’accès aux soins, son étude permet de poser des questions de fond sur la manière dont le système français est organisé. Beaucoup de questions considérées ici comme des sujets tabous ne le sont pas chez notre voisin, avec des résultats de santé publique au moins aussi bons et pour une gestion financière plus économe.
Par Didier Bazzocchi