Avec le projet Neuralink consistant à produire des interfaces cerveau- machine grâce à des implants électroniques, l’ambition d’Elon Musk s’inscrit parfaitement dans le fantasme transhumaniste de la fusion de l’humain et des machines : augmenter l’homme, le transformer, voire créer une nouvelle espèce.
L’objectif n’est pas mince et mobilise bien des recherches en de nombreux endroits à travers le monde. La France peut s’enorgueillir des travaux du Professeur Alim-Louis Benabid, fondateur de Clinatec, qui avait présenté en 2017 à l’Institut Diderot des dispositifs biomédicaux susceptibles de per- mettre à des personnes atteintes de paralysie ou de maladies dégénératives de retrouver de l’autonomie et de la mobilité.
Éliminer la finitude humaine, ne plus subir les maladies, la vieillesse et la mort, beaucoup en rêvent. Mais jusqu’où faut-il aller ? Quel humain sommes-nous en train de fabriquer ? Sommes-nous en train de contribuer à notre disparition, de préparer l’émergence d’une nouvelle espèce, qui pren- drait la relève de la nôtre ? Et que reste-t-il alors de l’humanisme ?