Méfions-nous des prévisions catastrophistes des néo-malthusiens d’aujourd’hui que sont les partisans de la décroissance. Il est clair que « la Terre et ses ressources sont limitées » mais, ajoute Bruno Durieux, « la créativité humaine » ne l’est pas. Pour surmonter les menaces environnementales actuelles ou à venir, nous avons besoin de plus de science et de technique et moins de technophobes partisans du retour en arrière.
Le dérèglement climatique nous pose évidemment de redoutables problèmes qui supposent qu’on se dirige « vers la décarbonation de l’économie ». Elle nécessitera une taxation du CO2 à l’échelle mondiale mais aussi « la préservation et le développement du nucléaire ». Peut-on, à ces conditions, envisager une croissance continuée, voire indéfinie ? Bruno Durieux le croit et donne des exemples qui semblent le confirmer.
Certains de nos invités, dans le débat qui suit, n’en continuent pas moins de penser que « notre économie mondialisée repose sur un modèle qui n’est pas soutenable ». Rappelons que la raison vaut mieux que la peur et que les sciences, toujours évolutives, valent mieux que les idéologies. Et la démocratie, qui doit perpétuellement inventer son avenir, vaut mieux que la nostalgie de quelque passé que ce soit, aussi niaisement enjolivé qu’il puisse être.