La question de savoir si le droit international a un avenir mérite d’être posée, tant la société mondiale actuelle connaît de déséquilibres et de violences.Le droit a pour objectif de pacifier les relations humaines, mais il faut qu’il soit considéré par les intéressés comme une norme acceptée et reconnue entre eux. Tel qu’il s’est développé, le droit international régit mal les relations entre États car il est peu familier aux sociétés autres que les sociétés occidentales qui l’ont forgé. Et, l’ouverture du monde nécessite, parallèlement à un droit entre les États, un véritable droit mondial qui régirait les rapports directs entre les humains découlant d’enjeux universels. Cette part-là ne connaît que des balbutiements et, pour l’essentiel, elle est à inventer. Or, la réflexion en cours et les propositions formulées ne sont pas à la hauteur de l’urgence.
Par Monique CHEMILLIER-GENDREAU