Le parcours européen de Michèle Vallenthini a donné l’idée à l’Institut Diderot de lui demander de réaliser une comparaison détaillée des systèmes universitaires des deux pays. Une telle comparaison s’avère d’autant plus intéressante que les réformes les plus importantes menées en France ont choisi l’Allemagne comme référence, sinon comme modèle.
Michèle Vallenthini souligne les limites des inspirations mutuelles. La conception allemande est horizontale, ouverte à tous les emprunts et transferts. Celle qui s’est esquissée en France estmarquée par la verticalité du système. La conciliation se révèle plus que diEcile. On découvre l’importance de la question linguistique où les français ne brillent guère. On voit les avantages de « tranquillité » apportés aux chercheurs par leur statut de fonctionnaires. On connaît aussi les inconvénients du confort ronronnant. On voit les qualités de dynamisme de la recherche allemande, mais aussi l’instabilité qui résulte de la course aux contrats imposée à des enseignants-chercheurs toujours en quête d’emplois.
L’auteure consacre plusieurs pages aux relations entre entreprises et enseignement supérieur. Elles continuent d’être « tièdes » (je dirais même fraîches) en France, alors qu’en Allemagne l’esprit d’entreprise fait partie des valeurs culturelles les mieux reconnues.