Le cyber n’est pas une guerre au sens classique, avec déclaration, drapeaux, tambours et décorations. C’est un combat de l’ombre, toujours en dessous du seuil de la guerre ouverte.
Quelle est alors cette menace qui, de façon évidente, ne cesse d’augmenter ? Le cyber, c’est l’utilisation des moyens numériques à des fins d’influence et de contrôle, sur le plan géopolitique, économique, et même sociétal.
Ces moyens numériques peuvent être divisés en deux grandes familles, qui se recoupent de plus en plus. D’une part, l’intrusion informatique : ce qu’on appelle le hacking, le fait de pénétrer un ordinateur, un système d’information, pour le saboter ou l’espionner. D’autre part, la manipulation de l’information numérique, essentiellement via les plateformes de médias et les réseaux sociaux.
À l’invitation de l’Institut Diderot, en l’espace de ces quelques pages, Jean-Louis Gergorin et Léo Isaac-Dognin nous font l’amitié de nous montrer pourquoi et comment chaque rouble, dollar ou euro dépensé dans des opérations de cyber sabotage ou de guerre de l’information a un rapport coût-efficacité extrêmement attractif avec des risques limités ; ce qui encourage à les utiliser toujours davantage…