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Rentabilité ?

Publié en mars 2013
Président de l'Institut Diderot, fondateur, président du groupe d’édition Humensis et président d’honneur du groupe Covéa qui réunit les mutuelles d’assurance MAAF, MMA, GMF et PartnerRe.

Pour beaucoup de Français, le terme de rentabilité est un gros mot et, bizarrement, les personnes les plus éduquées sont souvent les plus choquées par le mot et le sens qu’elles lui accordent. Les caricaturistes l’associent fréquemment à des personnages à la Daumier, gros hommes en jaquette fumant le cigare, image stigmatisant les capitalistes contemporains de Marx.

Que certains dédaignent l’argent pour eux-mêmes et méprisent ceux qui l’adorent, comme les chrétiens des premiers temps, est un choix moral parfaitement acceptable.

Que d’autres estiment qu’une société heureuse repose sur une relative égalité de fortune est une thèse parfaitement défendable.

Mais la critique de la rentabilité a, le plus souvent, un sens très différent et plutôt stupéfiant : quand un médecin, par exemple, condamne la soi-disant recherche de la rentabilité par l’hôpital public, il ne prône pas le dépouillement, thèse qui n’a de valeur qu’appliquée à soi-même, ni la recherche d’un nivellement social qui s’opposerait à l’accumulation de richesses dans des mains déjà pourvues. Il affirme que ceux qui décident des dépenses n’ont pas à se préoccuper de leur montant ni de savoir qui les paie. En effet, la soi-disant recherche de la rentabilité n’est pas ici celle d’un profit pour un investisseur. Elle exprime simplement le souci de ne pas trop peser sur la collectivité et de ne le faire qu’après s’être assuré que la charge qui lui est imposée est minimale pour le service rendu, sans gaspillage ni prébende.

Sans doute ceux qui vitupèrent le plus contre la recherche de la rentabilité tout en vivant de la manne publique ont-ils intérêt à habiller d’honorables préoccupations morales leur peu de considération pour les efforts supportés par la collectivité. Mais les cris les plus forts ne changent rien à la réalité.

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