
Les leçons de la crise sanitaire
La crise que nous venons de vivre appelle une réflexion sur sa gestion par l’État et les leçons qu’on peut en tirer pour l’avenir. Les […]
Lire la suiteAu cours des dernières années, les questions d’actualité – crise financière, innovations fiscales et législatives, préparation de Solvabilité II – ont mobilisé les dirigeants des sociétés d’assurance et quelque peu détourné l’attention des évolutions de long terme.
Or l’assurance dépend essentiellement d’évolutions de fond. Cela tient au fait que son activité est assise sur des stocks dont les changements, au cours d’un exercice, sont limités, qu’il s’agisse de la population de parcs d’entreprises, d’immeubles ou de voitures.
La conjoncture a, bien sûr un impact, mais celui-ci n’est vraiment sensible qu’au plan financier.
Sur le moyen et le long terme, les perspectives apparaissent contrastées. L’assurance vie pourrait continuer à être portée par un relatif dynamisme démographique et le vieillissement de la population, ce dernier s’accompagnant de taux d’épargne élevés et de préoccupations de dévolution patrimoniale auxquelles l’assurance apporte la meilleure réponse possible. Ces perspectives positives sont toutefois contrecarrées par le maintien des taux d’intérêt à un bas niveau. Ce fait pèse chaque année davantage sur le rendement des portefeuilles, et une hausse importante, qui se produira lorsqu’une vraie reprise économique se manifestera, représente un risque important de perte sur les 1 000 milliards d’euros investis à taux fixe.
L’assurance non-vie, dont l’élasticité positive par rapport au PIB est un élément en général favorable, est et restera durablement handicapée par la poursuite de la stagnation économique.
L’assurance santé, en dépit du fait qu’elle répond à des besoins dont la croissance est assurée pour de nombreuses années, va traverser une période difficile en raison des perturbations du marché apportées par l’ANI, et, plus encore, des multiples mesures par lesquelles l’État, faute de pouvoir fondre l’assurance complémentaire dans l’AMO, la considère comme une auxiliaire dont il peut définir tous les paramètres.
La révolution numérique, de son côté, modifiera à la fois la nature et le volume des risques à assurer et le mode de fonctionnement des compagnies.
Du côté des risques, nombre d’entre eux émergent en liaison avec la fragilité de systèmes de production et d’échange complexes, en évolution permanente. Des problèmes d’origine technique, naturelle ou criminelle peuvent créer de fabuleux désordres, difficiles à identifier, à mesurer et donc à assurer.
Du côté des entreprises, la maîtrise des « big data » ne sera possible qu’à un nombre limité d’acteurs. D’une manière générale, les progrès de la communication tendent, dans toutes les activités, à ce que « les meilleurs raflent tout ».
Dans ce contexte difficile, l’évolution de la régulation – coïncidence voulue ou fortuite ? – c’est-à-dire la mise en application de Solvabilité II, fera peser sur les acteurs de la profession des exigences quantitatives et qualitatives très lourdes auxquelles les sociétés les moins fortes ne résisteront pas.
L’ensemble de ces évolutions devrait conduire à une nouvelle phase de concentration du marché.
Article paru dans Courtage News de septembre 2014.
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