
Trop de dettes ?
Banques centrales et économistes s’alarment de la montée de l’endettement à travers le monde qui atteint le niveau record de 3,6 années de PIB. Quel […]
Lire la suiteLa monnaie est à la fois l’étalon de mesure de la valeur des biens et le moyen de les acquérir. L’argent représente donc la richesse et finit par être confondu avec elle. Funeste illusion qui fait oublier que la monnaie en elle-même n’est rien, que ce sont les biens qu’elle permet d’acquérir qui sont la vraie richesse et leur production son unique source. L’enrichissement sans production est donc impossible ou n’est qu’accaparement et prédation du bien d’autrui.
Cette illusion monétaire pervertit le rapport du citoyen à l’État ; ce dernier distribue déjà chaque année normale (hors covid-19), une manne représentant cinquante-six pour cent de la richesse produite et se trouve constamment submergé de demandes nouvelles. On le sait, l’Éducation, la Santé, la Justice, la Police, l’Armée, notamment, auraient besoin de davantage de moyens pour assurer correctement leur mission. Dans le même temps, les revenus de plus de la moitié des français –sans emploi, retraités, paysans, titulaires de petits boulots– se révèlent insuffisants.
Peu de nos concitoyens s’interrogent sur la production permettant les largesses de l’État et surtout sur ce qui pourrait permettre à l’avenir leur augmentation. La pandémie a conduit l’État à accroître encore la pluie de monnaie qu’il répand habituellement sur le pays, en même temps que baissait la production. Il est impossible de savoir, aujourd’hui, combien il aura effectivement dépensé. Une bonne partie de ses interventions prennent en effet la forme de garanties de prêts, dont on ne constatera l’absence de remboursement que dans quelques années.
Mais peu importe la précision des chiffres, la dépense publique a augmenté d’une centaine de milliards d’euros alors que le PIB baissait de deux cents milliards. Ceci porte le pourcentage de la richesse distribuée aux deux tiers de la valeur ajoutée produite dans l’année.
Mais cet accroissement, qui aurait dû faire le bonheur des citoyens, n’a rien résolu, bien au contraire. Il a constitué un soin palliatif, c’est-à-dire un traitement pour rendre moins douloureux le chemin vers la fin.
A circonstances exceptionnelles, dépenses exceptionnelles ; celles-ci, qui ont leur équivalent dans tous les pays, ne sont pas condamnables en elles-mêmes. Mais elles doivent aider à comprendre que la vraie richesse réside dans la production et non dans la monnaie distribuée.
Les petits revenus peuvent apparaître particulièrement insuffisants en France, en comparaison avec d’autres pays de même niveau de développement. Pourquoi ?
Parce que la moitié de ce que gagne le plus modeste travailleur lui est repris par l’État. Assez peu directement à son niveau, mais d’abord en acquittant des taxes sur la consommation (TVA, TIPP, taxes sur les contrats d’assurances, etc…). Ensuite il finance les prélèvements obligatoires sur toute la chaîne des intervenants entre la production et la consommation de biens et services.
Bien sûr, le citoyen n’en est pas conscient et l’État fait tout pour accroître son ignorance. Un des buts du prélèvement de l’impôt à la source est de lui faire oublier ce que le fisc lui prend. Il ne voit ainsi que le net et revendique auprès de son employeur pour obtenir une augmentation dont une partie ira logiquement à l’État.
Grâce à la courbe portant son nom, l’économiste américain Arthur Laffer a démontré que « trop d’impôt tue l’impôt ». La réalité est bien plus grave encore. Trop de prélèvements tuent la production de richesses plus vite que l’impôt. Le principe dégagé par Adam Smith, selon lequel la poursuite par chacun de son intérêt propre conduit à la prospérité collective, ne peut être vrai que dans la mesure où l’intérêt individuel se trouve attaché à la production de richesses. L’effet est inverse s’il est recherché dans la prédation, c’est-à-dire l’accession au partage de la richesse produite sans y avoir contribué. Une grande partie des bénéficiaires de la manne publique sont dans ce cas. Quelle que soit la légitimité sociale de cette situation, il faut être conscient que non seulement ils réduisent la part revenant à ceux qui contribuent à la production de richesses, mais ils freinent également celle-ci.
Banques centrales et économistes s’alarment de la montée de l’endettement à travers le monde qui atteint le niveau record de 3,6 années de PIB. Quel […]
Lire la suiteLa question du niveau de vie s’est avérée centrale dans les débats électoraux récents. Pour quelles raisons ? La croissance globale entre 2007 et 2021 a […]
Lire la suiteLe journal les Échos titrait dans son édition du 21 mai 2021 « Le bitcoin ou le capitalisme délirant ». Le vocabulaire et les concepts […]
Lire la suiteDe plus en plus de débats opposent partisans d’une annulation de la dette publique à ceux pour qui elle doit être remboursée, au premier rang […]
Lire la suiteL’endettement mondial atteint des sommets et les États continuent à emprunter pour éviter les conséquences de la pandémie. Les économistes s’affolent : comment va-t-on gérer […]
Lire la suiteLes excès de la société de consommation, qui sont indéniables, inspirent des idéologies favorables à la décroissance. Elle serait, selon elles, nécessaire pour la planète […]
Lire la suite