Des dispositions ont été arrêtées par l’État pour mettre un terme à l’artificialisation des sols.
Dans les faits, celle-ci n’a pas partout les mêmes inconvénients, ni d’ailleurs la même utilité.
Cette interdiction pure et simple est donc une mesure aveugle qui ne tient pas compte du fait que certaines villes connaissent une explosion démographique appelant logements et emplois, alors que d’autres se désertifient et que les usines du futur ne s’installeront pas dans de vieux sites industriels abandonnés.
Elles font ainsi porter sur les citoyens comme sur les collectivités des contraintes inutiles qui constituent parfois même un obstacle à des politiques promues par ailleurs par le gouvernement, comme la réindustrialisation du pays, toujours difficile et totalement impossible à certains endroits faute d’espace.
Il conviendrait de classer les projets demandant de l’espace selon leur intérêt décroissant et d’évaluer en parallèle celui de procéder au retour à la nature de certaines terres.
La comparaison mettrait en évidence qu’il existe des villages fantômes et des friches industrielles dont le retour à la nature n’aurait que des avantages et coûterait peu, alors que l’implantation d’une usine ou la construction de logements serait souhaitable à un autre endroit mais s’avère pratiquement impossible.
La solution la plus simple serait l’organisation d’un marché entre collectivités.
Ainsi, certaines communes pauvres, dont l’industrie a disparu sans espoir de retour, pourraient-elles trouver des ressources pour réaménager leur espace et financer les investissements nécessaires à la réhabilitation de leurs friches industrielles et minières.
La négociation de droits d’emprise n’interdirait pas la poursuite des procédures actuelles applicables à chaque dossier pour en mesurer les inconvénients en vue d’interdire par exemple une implantation industrielle dans un environnement fragile.
Elle permettrait en revanche d’apporter des ressources à des collectivités à la fois appauvries et enlaidies par un héritage sans valeur, voire de leur redonner un avenir lié à un projet écologique.