
Sur le changement
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Lire la suitePour la morale, le droit et dans le discours politiquement correct, toutes les vies se valent.
Dans la réalité, l’opinion n’accorde évidemment pas la même importance à tous et exprime une émotion très variable selon les cas.
La personnalité du de cujus explique partiellement ces différences : la mort d’une jeune victime et celle de son assassin, celle d’un adolescent en pleine santé et celle d’un centenaire grabataire provoquent des sentiments différents, voire opposés.
La notoriété compte beaucoup : la mort d’une personne n’est déplorée que par des personnes qui la connaissent et la notoriété élargit naturellement ce nombre mais, étonnamment, renforce aussi l’intensité de l’émotion : quand meurt un « people » on ne peut qu’être impressionné par le désespoir de milliers de personnes qui ne l’ont qu’entrevu sur leur écran de télévision.
D’autres facteurs comptent également dans l’émotion publique. La mort d’une personne donnée ne suscite pas la même émotion selon qu’elle est due à un événement naturel ou qu’on peut en attribuer, à tort ou à raison, la cause à un éventuel responsable : celui qui se jette, par désespoir, sous un train, laisse indifférent, pas si sa mort peut être imputée à la SNCF.
Le caractère spectaculaire, voire inédit, des conditions du décès interviennent également, car il suscite l’intérêt des médias qui diffusent la nouvelle et déterminent le degré d’empathie du public : un prêtre égorgé dans une église fait la une des journaux, sa mort à la suite d’une chute dans un escalier n’inspire qu’une mention dans la rubrique nécrologique du journal local.
L’émotion dans ce cas est portée par la cause de la mort – le terrorisme – plus que suscitée par la victime, chacun peut s’imaginer en victime potentielle et se sent personnellement concerné, voire menacé.
La dizaine de morts dans les manifestations des gilets jaunes n’a suscité aucun intérêt : personnes anonymes, circonstances banales et peu spectaculaires, bien pâles pour les médias alimentés pendant des semaines par les commentaires d’une quasi révolution : si encore ils étaient morts de l’éclat d’une grenade lancée par les forces de l’ordre, ils seraient devenu les héros de la révolution et auraient droit à tous les honneurs, mais victimes banales et donc méprisables de cette même révolution, l’omission, l’oubli sont les meilleurs services que les médias puissent leur réserver sans compromettre la poursuite du feuilleton qui les alimente.
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