Stéphanie ALLASSONNIÈRE, Pascal BEAU, Jean-Yves BLAY, Christian BOITARD, Hugo BOTTEMANNE, Étienne CANIARD,
André COMTE-SPONVILLE, Bruno DUBOIS, Frédéric DURAND-SALMON, Agnès RENARD, Alix ROUMAGNAC,
Jean-Claude SEYS, Philippe SANSONETTI, Marion ZUNZ.
La santé concerne tout le monde. Elle a aussi une importance économique considérable : absorbant un peu plus de 10 % du PIB national, elle emploie, au sens large, environ 2,5 millions de personnes. C’est donc un sujet majeur. Pourtant, les médias lui consacraient jusqu’à peu un espace relativement réduit. Heureusement, les choses ont changé ! C’est peut-être un des aspects positifs de la pandémie de COVID-19 : au cours des derniers mois, la santé a souvent été le principal sujet abordé par les médias et les réseaux sociaux, ce qui a permis de mettre en lumière un certain nombre de problèmes auxquels notre système de santé est et sera confronté : les déserts médicaux, les sous-effectifs d’un grand nombre de métiers de la santé publique, l’engorgement des services d’urgence, l’hypertrophie administrative et le déficit de la Sécurité sociale.
L’Institut Diderot, dont la vocation est de mettre à disposition du public et des relais d’opinion des réflexions prospectives et des analyses pour aider à l’action, ne pouvait se désintéresser de ces questions. C’est pourquoi nous avons réuni au Collège de France onze personnalités du monde de la santé, afin de débattre des nouvelles stratégies à mettre en œuvre. Si nous voulons que nos concitoyens puissent vivre et vieillir en bonne santé sans que notre système de soins ne s’effondre, une réorientation décisive de la médecine française doit avoir lieu, qui mise sur la prévention et non sur la seule médecine curative.