Claudie Haigneré – Toutes les informations sur l’auteure
Ancienne ministre déléguée à la recherche et aux nouvelles technologies, et ministre déléguée aux affaires européennes, Claudie Haigneré est médecin, scientifique française, titulaire d’un doctorat en neuroscience, et la première femme européenne à s’être rendu dans l’espace. Découvrez la biographie de cette femme, ainsi que sa contribution pour l’Institut Diderot.
Biographie de Claudie Haigneré
Claudie Haigneré est née le 13 mai 1957, au Creusot, sous le nom de Claudie André-Deshays.
En 1981, à vingt-quatre ans, Claudie André-Deshays obtient, à la faculté de Cochin (Paris), son doctorat en médecine, ainsi qu'un certificat d'études spécialisées (C.É.S.) de biologie et de médecine du sport ; suivront, en 1982, un C.É.S. de médecine aéronautique et spatiale, en 1984 un C.É.S. de rhumatologie, en 1986 un diplôme d'études approfondies (D.E.A.) de biomécanique et physiologie du mouvement. En 1992, Claudie André-Deshays soutient une thèse de physiologie neurosensorielle.
À partir de 1984, elle exerce à la clinique de rhumatologie et du service de réadaptation de l’hôpital Cochin. En 1985, Claudie Haigneré est désignée pour devenir astronaute par le Centre National d’Études Spatiales (CNES). Elle commence la même année à travailler pour le laboratoire de physiologie neurosensorielle du CNRS, jusqu’en 1990. Durant l’année 1990, Claudie Haigneré devient responsable des programmes de physiologie et de médecine spatiale au sein de la Division des sciences de la vie du CNES. En 1992, elle cesse de travailler à l’hôpital Cochin.
La mission spatiale
En 1996, Claudie Haigneré effectue un vol de seize jours à bord de la station orbitale russe Mir, dans le cadre de la mission franco-russe Cassiopée, pendant lequel elle effectue des expériences médico-physiologiques, techniques et biologiques. Cette année-là, elle devient marraine de la cité de l’espace, à Toulouse.
En 1998, elle rejoint la cité des étoiles, une ville russe construite pour accueillir un centre d’entraînement de cosmonautes appelé le TsPK, pour y être astronaute suppléante pour la mission franco-russe Perseus, qui débute en février 1999 à bord du Mir. Elle y recevra l’entraînement complet d’ingénieur de bord de la station, ainsi que celui de cosmonaute sauveteur.
À la fin de l’année 1999, elle est également intégrée à l’Agence spatiale européenne (ESA), où elle rejoint le Corps européen des astronautes, à Cologne, en Allemagne.
Les années 2000
En janvier 2001, Claudie Haigneré rejoint à nouveau la cité des étoiles, cette fois-ci pour un entraînement de neuf mois pour la mission Andromède. Elle devient par conséquent la première astronaute française à voler à bord de l’ISS, en tant que première ingénieur de bord. Elle y réalise un programme expérimental d’observation de la Terre depuis l’espace, et plus précisément de l’ionosphère, des sciences de la vie et des sciences de la matière.
En 2002, après être revenue de l’ISS, Claudie Haigneré se voit proposer d’intégrer le deuxième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin en tant que ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles technologies, proposition qu’elle accepte. Elle deviendra deux ans plus tard ministre déléguée aux Affaires Européennes pendant le troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.
Entretemps, en 2003, elle est faite docteur honoris causa de l’Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne, tandis que son nom est donné à la promotion de l’année de l’INSA de Strasbourg.
En 2008, elle devient administratrice du groupe pharmaceutique Sanofi, pour une durée de 8 ans, et est faite docteur honoris causa à nouveau, cette fois-ci de la faculté polytechnique de Mons.
Claudie Haigneré est nommée par Valérie Pécresse et Frédéric Mitterrand, l’année suivante, le 4 décembre 2009, administratrice provisoire de l’établissement public issu du rapprochement entre le Palais de la Découverte et la cité des sciences et de l’industrie : Universcience. Elle en devient présidente en 2010, pour une durée de 6 ans.
En 2015, son mandat de présidente d’Universcience prend fin, et elle quitte l’établissement afin de retourner à l’ESA, comme conseillère auprès du Directeur général de l’Agence spatiale européenne. Son mandat auprès du groupe pharmaceutique Sanofi arrive à sa fin en 2016, et elle devient cette année-là présidente de l’Association Solidarité-Défense.
Honneur et Citations
Docteur honoris causa de l’université Beihang, à Pékin, et de l’université catholique de Louvain. Son nom a été donné à de nombreux établissements scolaires créés dans les années 2010, dans l’ensemble de la France (Saône-et-Loire, Haute-Garonne, Gard, Charente, Moselle…)
Grand officier de la Légion d’honneur, Chevalier de l’ordre national du Mérite et décorée de l’ordre russe de l’Amitié des peuples.
Ouvrages, parutions et contributions
" Une Française dans l’espace ", co-écrit avec Yolaine de la Bigne (Plon, 1996), " Andromède / Carnet de bord " (éditions PEMF, 2002), " Lettre à tous ceux qui aiment l’école : pour expliquer les réformes en cours… " avec Luc Ferry et Xavier Darcos (Odile Jacob, 2003) et " Plaidoyer pour réconcilier les sciences et la culture " (éditions Le Pommier, 2010).
Préfaces
Durant sa vie, Claudie Haigneré a écrit de nombreuses préfaces pour des livres traitant de différents sujets, depuis le féminisme jusqu’à l’exploration de l’espace, en passant par d’autres sujets culturels. Entre 2002 et 2015, elle écrira la préface de 12 livres différents.
Ses contributions pour l’Institut Diderot
À l’Institut Diderot, Claudie Haigneré a fait une contribution, intitulée « l’avenir du progrès », aux côtés de nombreux autres intervenants comme Étienne Klein, Paul Jorion, Bernard Stiegler ou encore Antoine Compagnon. Vous pouvez retrouver le PDF du document relatant la réflexion des différents auteurs sur le concept du progrès à notre époque.