
Les limites de la spécialisation
Le monde apparaît de plus en plus complexe. C’est partiellement un ressenti tenant au fait qu’on en voit mieux les complexités. Mais les choses se […]
Lire la suiteOn considère habituellement que l’essentiel du développement économique à venir se fera dans le domaine des services. Ceux-ci offrent une valeur ajoutée plus importante et sont plus compatibles que le primaire ou le secondaire avec les contraintes écologiques.
Il faut pourtant tenir compte de deux choses.
Premièrement, la valeur ajoutée de beaucoup de services est intégrée à des produits des secteurs primaires et secondaires qui ne peuvent trouver de débouchés pour eux-mêmes. Ainsi la recherche, le marketing, la publicité, la finance représentent une partie importante dans la valeur des produits manufacturés, au profit des pays qui les fabriquent.
Ensuite, les services susceptibles de se vendre par eux-mêmes, et donc de nature à contribuer, en tant que tels, à l’équilibre de la balance des paiements, sont peu nombreux. Le tourisme est le principal. Il atteint, pour certains pays comme la Grèce ou la France, des montants considérables. Mais les grands secteurs des services que sont la banque ou l’assurance ‒ et indépendamment des mouvements de capitaux qu’ils peuvent déclencher ‒ facturent une très faible partie de leur valeur ajoutée à l’étranger. Le transport aérien peut être excédentaire ou déficitaire, mais à la marge, si l’on tient compte de l’achat d’équipement et d’énergie. Le transport maritime est « délocalisé » dans la mesure où, quel que soit le pavillon, les équipages appartiennent majoritairement à des pays « low cost » et l’énergie est importée.
L’art, le design, la mode, l’architecture, le droit sont bien sûr exportateurs de services, mais outre que les montants qui les concernent n’ont rien à voir avec le coût des millions de tonnes de matières premières ou d’énergie que l’on importe, ils doivent compenser des importations parfois très conséquentes de nature intellectuelle, comme le cinéma, la production télévisée, les jeux vidéo ou les logiciels informatiques.
La distribution est une importante composante des services, mais par construction liée au territoire et peu exportatrice en dehors du tourisme. Les grandes entreprises de distribution implantées à l’étranger ne rapatrient que leurs profits.
Quant aux secteurs gérés par l’État, enseignement, santé, armée, etc., ils sont évidemment essentiellement à vocation domestique et les échanges à l’origine desquels ils sont limités et plutôt déficitaires.
La spécialisation internationale du travail nous conduit à importer un peu plus du quart de notre PIB ; une part essentielle de celui-ci (administrations publiques, distribution, banques, assurances) ne contribue pas significativement à l’équilibre des comptes extérieurs. Il faut donc exporter une partie très considérable du reste et les seuls services ne sauraient y suffire. L’agriculture et l’industrie sont indispensables, mais à travers des produits à forte valeur ajoutée incluant notamment des services.
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