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L’Impasse

Publié en novembre 2013
Président de l'Institut Diderot, fondateur, président du groupe d’édition Humensis et président d’honneur du groupe Covéa qui réunit les mutuelles d’assurance MAAF, MMA, GMF et PartnerRe.

Le déficit public atteint officiellement 8 % du PIB et, en réalité, plutôt 10 % puisque les recettes tournent autour de 46 % et les dépenses de 56 % du PIB. Le déficit est donc de 200 milliards pour l’année. C’est en regard de ce chiffre qu’il faut évaluer les efforts d’économies annoncées par le gouvernement.

Les dépenses représentent 122 % des recettes. Comment serait-il alors possible de revenir vers les 3% de déficit acceptables ?

Le déficit impose chaque année un accroissement équivalent de l’endettement, soit 200 milliards, s’ajoutant aux 2000 milliards existants. Même aux taux d’intérêt actuels, historiquement très bas, les intérêts supplémentaires vont accroître les dépenses publiques de près d’un demi-point de PIB par an. Par ailleurs, la dégradation de la situation financière en France et la reprise économique ailleurs conduiront un jour à une augmentation des taux et chaque palier de 1 % de plus sur l’encours accroîtra les charges publiques d’un point de PIB.

Combler le déficit en augmentant les prélèvements obligatoires est impossible, non seulement à cause du ras-le-bol fiscal des Français, mais surtout parce que toute augmentation nouvelle réduirait les ressources imposables, aggravant ainsi le problème. D’ores et déjà la stagnation relative de l’économie française est l’effet de prélèvements excessifs.

Historiquement, les impasses de ce genre ne sont pas solubles, mais se dissolvent dans des catastrophes plus grandes : guerres, révolutions ou hyperinflation. Ce sont des situations qui imposent, sans que personne ne puisse s’y opposer, les efforts refusés jusque là, mais d’une manière amplifiée et sauvage, c’est-à-dire sans considération sociale ni sélectivité économique. Ces hypothèses sont aujourd’hui improbables, mais la poursuite des mêmes causes, compte tenu de l’attachement de la société française au statu quo, renforce la probabilité d’une rupture brutale.

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