
Sur le changement
Dans les sociétés modernes, le changement est devenu une valeur en soi et un synonyme de progrès, aussi la résistance au changement est-elle considérée comme […]
Lire la suiteOn peut ne pas aimer Guy Debord pour la hargne qu’il semble nourrir à l’égard de tout ce qui n’est pas lui, on peut ne pas partager ses convictions philosophiques, mais on ne peut pas ne pas être frappé par la clairvoyance de ses analyses, datant de près de 50 ans. La société du spectacle impressionne par les conséquences délétères qu’il attribue à celle-ci.
La comparaison avec les analyses de son contemporain McLuhan, qu’il exécrait en raison de l’optimisme de ce dernier, est intéressante tant en raison de certaines convergences que de leurs différences.
Pour Debord, « la construction d’un présent (…) qui oublie le passé et qui ne donne pas l’impression de croire à un avenir, est obtenue par l’incessant passage circulaire de l’information, revenant à tout instant sur une liste très succincte des mêmes vétilles, annoncées passionnément comme d’importantes nouvelles ; alors que ne passent que rarement, et par brèves saccades, les nouvelles vraiment importantes, sur ce qui change effectivement. »[1] Debord ajoutait que « le mouvement de la démonstration spectaculaire se prouve simplement en marchant en rond : en revenant, en se répétant, en continuant d’affirmer (…). »[2]
Son explication du jeu social qui fait du citoyen un simple spectateur au profit de ceux qui alimentent le spectacle reste toutefois un peu courte concernant ces derniers. Il admet en effet que certains des acteurs qui se pensent en manipulateurs ne sont eux-mêmes que des marionnettes d’un phénomène qui se serait donc autonomisé pour partie.
Par ailleurs, si Debord a bien vu que la notion de vérité se dissolvait derrière l’ignorance des sources, que dirait-il aujourd’hui avec le développement d’Internet et des réseaux sociaux qu’on ne peut soupçonner d’être intégralement au service secret du capitalisme ?
[1] Commentaires sur la société du spectacle, Paris, Gallimard, coll. « nrf », p. 23.
[2] Ibid., p. 28.
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