
Le grand défi
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Lire la suiteLa croissance des inégalités dans le monde pose de nombreux problèmes, moraux pour certains, mais aussi économiques et sociaux plus concrets.
La perception de ce problème est toutefois faussée par l’idéologie et l’envie.
En effet, d’après Bloomberg, les 500 personnes les plus riches du monde posséderaient en 2017 5 000 milliards d’actifs. C’est énorme et justifie la thèse de la montée en puissance des inégalités ; mais les théories qui imagineraient que la suppression de ces inégalités résoudrait tous les problèmes se trompent.
Cette richesse est largement virtuelle ; elle résulte pour une bonne part de l’inflation de la valeur des actifs, notamment cotés en bourse.
La répartition égalitaire de cette manne représenterait 500 dollars par habitant ; en soi, ce n’est déjà pas beaucoup pour une opération qui ne pourrait avoir lieu qu’une seule fois, mais de surcroît, il ne s’agit pas de cash mais de titres d’entreprises : ces entreprises existent parce qu’elles sont dans leur grande majorité, la propriété de ceux qui les ont faites : sans eux, elles n’existeraient pas et non seulement cet équivalent de 500 dollars par personne n’existerait pas non plus, mais pas davantage les emplois créés directement et indirectement dans le monde entier. Le transfert de leur propriété ne pourrait avoir que l’une des trois conséquences suivantes :
Pour autant que les États soient capables de les gérer efficacement -alors que l’histoire démontre que ce n’est à peu près jamais le cas- la mesure aurait des conséquences négatives certaines sur la création de futures entreprises, donc de la richesse de demain alors que la collectivité ne serait réellement enrichie que par la part des dividendes non réinvestis dans l’appareil productif, c’est-à-dire de l’ordre de 0.5 dollar par an et par habitant.
Seulement çà !
Cela ne compenserait en aucun cas la disparition d’entreprises, la moindre efficacité d’autres et la création d’autres encore.
Mauvais calcul donc !
La vraie lutte contre les inégalités, ne passe pas par la confiscation des biens des très riches, mais par un transfert, selon des modalités qui ne doivent pas nuire à la richesse globale, d’une partie des revenus de tous ceux qui sont au-dessus du seuil de pauvreté en faveur de ceux qui sont en dessous, proportionné bien entendu à la capacité contributive de chacun, mais générale. Penser que la lutte contre les inégalités puisse se faire par une redistribution à partir des seuls très riches est confortable puisque cela permet d’afficher une posture généreuse avec la conviction, pour la grande majorité, de n’avoir pas à y contribuer.
C’est une illusion.
Ainsi en France, le niveau de vie au sens de l’Insee (c’est-à-dire le revenu des ménages divisé par le nombre d’unité de consommation) en 2015 est de 8 000 euros pour le 1er décile et de 56 00 euros pour le 10ème décile, y compris les quelques milliardaires français : 66 % des Français se partagent 80 % du revenu et le tiers restant, 20 %. L’amélioration significative de ce tiers restant ne peut que se faire par transfert à partir de l’ensemble des deux autres tiers, d’autant qu’il y a un effet de levier : 5 % prélevés sur le premier groupe au profit du second permettrait d’augmenter le revenu de ce dernier de 20 %.
Le véritable problème est celui des modalités pour éviter des effets collatéraux appauvrissant tout le monde.
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